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Chili : Arica

Jeudi 31 octobre 2019

Le matin, le ciel est bien couvert ici, bien qu'on soit en bord de mer. Ça ne motive pas à sortir


À l'heure du déjeuner, le jeune propriétaire me prête un de ses vélos pour l'après midi.
Là, en bord de mer, mes rollers auraient été contents !
Comme si j'habitais ici depuis 20ans, je retourne les yeux fermés au marché central pour manger à nouveau un cevice, mais mixte cette fois ci, c'est à dire avec différents poissons.



Juste à côté de la cathédrale construite par Gustave Eiffel (Oui oui, l'architecte de la tour Eiffel) domine une colline, appelée Morro.








Je me fais une partie de la très belle côte en vélo, soit 12 kms AR








Mes derniers deniers passent dans un nouveau cevice face au port !




Je retourne au Mont Morro en toute fin d'après midi





Tambo (poste frontière)

Mercredi 30 octobre 2019

Le poste frontière chilien est à une quinzaine de kilomètres du poste frontière bolivien, de l'autre côté du col.
Aussitôt, je me fais prendre par un camion qui m'y emmène.

Initialement, je voulais m'arrêter une journée en chemin.
Mais la vue du camion sur les lacs me suffit et je décide d'aller jusqu'à Arica. 
Plus simple et plus relax, sachant que tout le fret a pour destination finale le port d'Arica.











Tous les camions qui empruntent cette route sont boliviens. Ils partent chargés du Chili en marchandises ou fuel en direction de la Bolivie et reviennent à vide. 500 litres, c'est ce que consomme les Volvo ( il n'y a que ça) pour effectuer le trajet AR.

Aussitôt arrivé en ville, je me rue au marché central pour savourer (non, plutôt me goinfrer) de mon plat préféré le cevice, poisson cru , cuit dans du jus de citron.
Car un des premiers trucs que je ressens ici, au niveau de la mer, c'est la faim ...

À une vingtaine de minutes du centre ville, je me dégote une petite piaule dans laquelle je m'avachie royalement.

Pour le dîner , je cuisine pour la première fois dans ce voyage. Enfin , ce n'est pas compliqué, une énorme côte de porc ;) (300g , 1,10€)

Sajama

Mardi 29 octobre 2019

Le village n'ayant pas un chat, ça ne va pas être hyper simple de s'en sortir...ou alors il faut prendre le seul collectivo du village, à 5h30.
Une nuit coûte 35 bob et le taxi pour les 11 kms coûte 80 bob.
Le choix est vite fait, au pire si je ne trouve rien, je reste une journée de plus
Il n'y a pas moyen de marcher le moindre centimètre ;) après la marche de la veille. De plus, j'ai le dos bien en vrac !

Planté à 9 heures à la sortie du village, j'ai le temps de voir avancer les nuages pendant 2 heures jusqu'au passage du seul véhicule. Il ne faut pas le louper !
Et à 11h30, me voilà au nouveau sur la même grand route qu'il y a 2 jours qui mène au Chili.



Deux camions de fret puis un camion citerne, voilà tout ce qui passe successivement par ici...
2 heures plus tard , un véhicule me prend enfin jusqu'à Tambo, le poste frontière bolivien.
J'hésite beaucoup à passer la frontière et continuer mais je reste ici pour plusieurs raisons. Primo, je n'ai plus une tune (un français m'a donné 20000 pesos chiliens 25€) dans le collectivo . (Il faut que je lui fasse un virement asap) 
Il me reste tout juste de quoi passer une nuit en Bolivie et deux repas. (75 bob en poche, 10€)
La nuit au Chili coûte deux à trois plus cher, donc il ne me restera pas grand chose.
De plus il y a de gros nuages là, vers 15h, donc on ne pourra pas apprécier les deux lacs après la frontière et j'ai un vieux coup de barre du trek de la veille.
En résumé, ça ne m'avancerait à rien de continuer si ce ne que de louper un lac et me coûter plus cher.

Donc même s'il n'est que 16h, je décide de rester au poste frontière bolivien, Tambo, célèbre village au charme caché par les portes-conteneurs Maersk ou autre China transport ...

Sajama

Lundi 28 octobre 2019

Réveil aux aurores pour un départ à 6h pour être le plus tôt possible aux geysers, distants de 8 kms du village.
1h15 est nécessaire au pas de course pour combattre le froid.
Tant que le soleil n'est pas levé, les petits ruisseaux sont gelés et je suis en short !









Pour effectuer exactement la même distance jusqu'à la frontière chilienne, il me faut 2 h.
On passe de 4350 à 4850 en 8 kilomètres.
Juste à la frontière avec le Chili se trouve le premier lac, un des lacs d'altitude de la région.
Le gros effort est récompensé par la vue et le ''rien'' qui l'entoure




Le village ... au loin ...







Et ça continue, 4900 m pour le col du second lac...
Celui-ci est différent, entouré de végétation, comme dans un cirque.





À ce moment précis, deux choix s'offrent à moi. Il est moins de 11h donc je peux continuer sur cette boucle qui se fait en général en deux jours ou rebrousser chemin...
Dans un cas c'est encore plus l'aventure, et dans l'autre je connais le chemin.
Dans tous les cas,il ne faut pas se louper car c'est 40 kilomètres si je continue et 30 kilomètres si je reviens et il n'y a absolument personne...
Me sentant en forme, en ayant fait pratiquement toute la montée, je décide de continuer





Le troisième et dernier col est à 5050 m !
Le troisième lac est un peu en contrebas avec le volcan Sajama à l'horizon, la cerise sur le gâteau ;)







Une petite pause de 10 minutes avant d'attaquer la descente sur 15 kilomètres !
La première partie est pas mal et glissante.
À la fin des 10 derniers, je marche quasiment les yeux fermés tellement je suis mort.











Je décide tout de même de faire un petit crochet d'un kilomètre pour aller me détendre / récupérer dans une source thermale.
20 minutes de bienfait sur les mollets et il faut bien repartir, il reste 7 kilomètres encore !
C'est fou l'effet que ça a pu me faire en si peu de temps.
Je repars frais comme un gardon ;)



J'arrive au village à 17 h passées soit environ 40 kilomètres parcourus en 11 heures de marche. C'est clairement le trek le plus long de ma vie !

Bien que n'ayant rien mangé de la journée, je ne ressens pas la faim. Je vais tout de même directement au restaurant mais curieusement je ne me gouffre pas
En revanche, je rêve d'un bain. La douche fera son affaire. Je me couche immédiatement et enchaîne 11 heures de sommeil !



Sajama

Dimanche 27 octobre 2019

Au réveil, la vue ahurissante sur les montagnes alentour me remet la patate et m'incite même à rester peut-être plus longtemps...

Mon drone n'apprécie guère la descente de 300 m d'où il filme et s'écrase en atterrissant, cassant ainsi les 2 dernières hélices.
Ça aurait pu être bien pire !
Après une vérification, tout semble fonctionner, il passera à l'atelier en rentrant à Paris ;)
Maintenant c'est mort pour lui, avec les 4 hélices cassées, il ne redécollera plus , c'est sûr.
Quel dommage que je n'en n'ai pas pris de rechange !

Heureusement, il a eu le temps de profiter de la belle petite église au toit de chaume et des montagnes !




Durant le reste de la journée, je profite de la vue aux quatre coins du village et surtout d'une énorme sieste de plusieurs heures bien nécessaire...

En fin de journée, le soleil a complètement changé de direction et on admire maintenant le volcan Sajama, dont les pâturages sont très appréciés des lamas.
C'est comme un aimant, la masse de neige éternelle est impressionnante.


  

Enfin, une autre folle activité de tonte de cheveux et de barbe clos la journée . Je suis le cinquième client du nouveau coiffeur et bien sûr le premier touriste !

La Paz

Samedi 26 octobre 2019

Bien que trouvant un bus immédiatement à la gare de bus, il faut tout de même une heure et demie pour sortir de La Paz et de sa grande banlieue.
À Patacamaya, je remplis ma gourde (5l) et mon estomac
Plus je vais aller vers la frontière et moins ce sera peuplé.

100 kms plus loin, dans le petit village de Curahuara de Carangas, se trouve une belle église au toit de chaume qui renferme d'exceptionnelles fresques du XVII. C'est clairement la plus belle du pays.







Un peu galère pour s'y rendre et sûrement plus pour en repartir, elle vaut incontestablement le détour.

De retour sur la grande route, il n'y a que du fret pour la direction du Chili.
1 heure plus tard, enfin un véhicule passe et me prends !





Pour aller à Sajama, il y a environ 70 kms de route puis 11 kms de piste !
Évidemment, pas âme ne passe par ici, donc je me déleste de mes 4 litres d'eau restant et c'est parti pour 11 kms.



Il est 17h30 et la fin de la marche sera de nuit. Ça sent la loose.
Par une chance incroyable, un véhicule, probablement le seul, passe une heure plus tard (4 kms plus loin) et me dépose en plein centre du minuscule village
Je ne sais pas si c'est le froid (de nuit à 4200m à nouveau) ou le fait d'être tout seul (j'étais en charmante compagnie la veille au soir), mais là, j'ai un peu le cafard.
Je suis tout de même content d'être ici car on est seulement à 30 kilomètres de la frontière chilienne, donc je n'aurai plus de problème pour quitter le pays. J'ai même un jour d'avance sur mon parcours.